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27 et 28 septembre 2025 : WE géologique autour de Perros-Guirrec

Entre le samedi 27 septembre après-midi et le dimanche 28 septembre, sous la houlette de Fabrice Redois, la régionale de Nantes vous invite à une sortie géologique en Trégor – Guëlo *

Sur l’île Millau, le contact entre le granite intrudé de l’unité 1 et son encaissant sédimentaire, les métapélites à cordiérite (les cornéennes).

Quand des APBGistes nantais vont découvrir les richesses géologiques des Côtes d’Armor, entre Trebeurden et Tregastel, ce n’est pas que pour profiter du soleil breton mais c’est pour s’offrir un véritable voyage dans le temps en compagnie de Fabrice Redois. Et pour la France, on ne pouvait imaginer plus lointain retour en arrière puisque nous sommes remontés jusqu’à l’orogenèse icartienne avec la découverte des orthogneiss datés à 2,035 Ga grâce à la méthode U/Pb.

Autre richesse géologique des lieux, l’étonnant complexe granitique de Ploumana’ch qui recoupe non seulement le socle icartien de Trebeurden mais aussi le socle cadomien de Perros-Guirec. Ce massif correspond à un ensemble de 3 types de granites dont les formations sont disposées en auréoles concentriques :

  • le granite de l’unité 1, un granite rose avec des gros grains et à biotite, observable à l’île Milliau et au Ranolien
  • le granite de l’unité 2, un granite à grains fins
  • le granite de l’unité 3, un granite clair avec les 2 micas (biotite et muscovite) et de la cordiérite, observable à l’île Grande.

Tous ces granites, datés de 293 +/- 15 Ma sont des granites tardifs dans l’histoire varisque. On peut donc les qualifier de granites tardi-orogéniques ou anorogéniques ; ils seraient liés au début de l’expansion continentale de la Pangée.

Un WE, fabuleux géologiquement mais aussi fabuleux visuellement avec notamment l’observation du contact du granite de l’île Milliau avec les cornéennes rubanées, roches issues du métamorphisme de contact subies par les roches sédimentaires encaissantes lors de l’intrusion magmatique.

Et bien évidemment, on ne peut que vanter le parcours du GR34 au milieu des chaos granitiques (granite rose de l’unité 1), l’occasion de faire de la géopoésie ou plus exactement de la paréidolie. Mais ne l’oublions pas, ces magnifiques boules granitiques ne sont que les témoins d’une altération passée qui s’est déroulée en profondeur, au niveau des diaclases, il y a 15-10Ma. La mer n’a fait que dégager l’arène granitique.

Bref, un grand merci à Fabrice Redois pour nous avoir fait partager, avec sa bonne humeur habituelle, toutes ces richesses géologiques.